jeudi 6 novembre 2014

Le Magal de Serigne Modou Bousso Dieng sera célébré le samedi 8 novembre 2014

Il est le fils de Serigne Fallou Mbacké, deuxième khalife de Serigne Touba. Du côté maternelle, il est le fils de Sokhna Bousso Dieng, fille de Mayacine Dieng réputé pour sa dévotion. L’histoire retient que c’est son grand-père Cheikhoul Khadim qui l’a initié à l’étude du Coran avant de le confier à Serigne Mor Sankhé qui l’encadrait jusqu’à la fin de son apprentissage du Livre Saint. 

Son vénéré père lui a aussi enseigné le Coran avant de le confier à son grand frère et nom moins homonyme de son fils Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké. Son coté de diplomate, il le doit sûrement à l’encadrement de son homonyme auprès de qui il a pu acquérir de solides relations, s’étendant au-delà des frontières nationales.On se souvient encore de ses voyages au Gabon et en Côte d’Ivoire respectivement en 1984 et en 1988 sur invitation du président Omar Bongo et de feu Houphouët Boigny.

Il a eu aussi à effectuer une visite mémorable en Arabie Saoudite sur invitation du Roi en 1990 durant 37 jours.Durant le khalifat de Serigne Abdou Lahad, il a eu à diriger plusieurs travaux. Ses relations avec Serigne Abdoukhadre Mbacké, un autre khalife de Serigne Touba étaient empreintes de considération et Serigne Modou Bousso a eu le privilège de figurer parmi les confidents du Saint homme. Serigne Saliou lui vouait aussi une estimation considérable due à sa foi et son engagement dans la voie tracée par son illustre Grand-père. Idem pour Serigne Mourtada à qui il avait offert, dans les années 50, une voiture, geste répété à plusieurs reprises. 

Avec le défunt khalife, El Hadji Bara Mbacké, Serigne Modou Bousso entretenait des relations de fraternité et de respect mutuel.Ceci justifie le souhait formulé par Serigne Bara d’enterrer Serigne Modou Bousso auprès de son défunt père Serigne Fallou Mbacké. Il a marqué son époque par la création et l’équipement en infrastructures sociales de grands villages autour de la ville de Touba dont les plus connus sont Sam Yabal, Khaïra et Touba Alia. 

L’ordre et le travail sont les piliers de la philosophie développée durant sa vie par Serigne Modou Bousso à qui les populations doivent la construction de plusieurs postes de santé ainsi que des Daaras pour parfaire l’éducation des jeunes. Son héritage est géré par son fils aîné Serigne Abdou Khadre dit Serigne Djily entouré de ses frères Serigne Mourtada, Serigne Fallou, Serigne Ahmad, etc.Serigne Modou Bousso Dieng nous a quitté le 14 Février 2000 et a laissé le Khilafat de Serigne Fallou à son frère cadet Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké.

Source: mourides.info

jeudi 9 octobre 2014

Poème en Wolof sur Serigne Mouhamadoul Amine Bara MBACKE Ibn Serigne Fallou [Par Abdoul K. Ba Majalis]

Bismilaahi may bëgga woy
Doomi Fadlu Laahi Lamiin
Sët ba njëkk a nekk xaliif
Bahda Saalihu-bnu Xadiim



Aama « haktachin » la fi ñëw
Fekk yoon wi ñépp gëlam
Ñii ne lenn dootu fi baax
Ngir la doomi Bàmba yi dem

Ñuu nga naan bu sët yi desee
Kenn dóotu jub di jubal
Fekk Bàmba def na fa kun
Ney mbiram kanam lañu jëm


Ahmadul Amiina ñëwaat
Aw fa Baay yu baax ya awoon
Rakk yépp topp ko faf
Maam ja wallu leen indi ndam

Ñaari at yu néew la fi def
Ak Juróomi weer yu tofal
Waaye jëf na lol ba abad
Yoonu diine ken du ko jam

Baara Fadlu yaa ñu sagal
Nun murid yi ak ku fi gëm
Ngir dangaa jëfal sunu Maam
Seexunaa-l Xadiim mi nu gëm

Yaa tabax jumaaki tëli
Boole kook yewén te gore
Yeesalaat murid gi bu wér
Yaa dalal suniy xelitam

Nos julit yi yépp ci buum
Yaw sagal nga bépp murid
Uuf njaboot gi doon sunu nday
Dàq ag njirim bamu dem

Yoonu Màkka jooy na la yaw
Kaaba gaak safaa wa kazaa
Kuy julit te bëgg lu baax
Sant nañ de nun ñi la am

Yàlla yaw fayal nu Lamiin
Bàmba dellu dolli ko fay
Fadlu Laahi bég na ci moom
Doomi Bàmba yépp a ko xam

Say ngëneel xajul ci këyit
Waaye noonu ngay man a mel
Doomi Fadlu tey turandoo
Ahmadul Amiin sunu Maam

Ñoo la faguloon la nga doon
Démb booba tay ñëwagul
Moo taxit matal nga bu wér
Séeni naal dangaa bari jom

Baara yaw bégal fa nga ne
Làq ngay ngërëm ci lu wér
Noo ngi sant Yàlla ci yaw
Ñii nga bàyyi am na ñu ndam

Yal na Yàlla sàmm njaboot
Taaw ba Mustafaa ki rakam
Taalubeek ña topp ci yaw
Ak kulay bégeek a gëram

Sab sëtëy ki doon joriku
Rax ci ngay nijaay di sëriñ
Yal na sax ci woy la abad
Abdu Xaadir moo di turam

Yal na Yàlla taas nu ci moom
Yiir nu fal nu dolli nu nguur
Def nu ay murid yu dëgël
Barke Baay ba ibnu Xadiim
............................
Aji woy ji: Abdul Xaadir Ba Majalis

vendredi 30 mai 2014

(VIDÉOS) Documentaire sur Serigne Fallou Mbacké: Ses Relations & Réalisations

Documentaire inédit réalisé par la Commission Culturelle et Communication du Magal Kazu Rajab sur la vie de Cheikh Mouhamadou Fadl Mbacké, ses relations avec ses contemporains et ses réalisations durant son khalifat.

jeudi 22 mai 2014

Album photos de Serigne Fallou Mbacké


Biographie de Sokhna Awa Bousso, la vertueuse mère de Cheikh Mouhamdou Falilou Mbacké

Née en 1846, Sokhna Awa Bousso est la mère de notre guide Cheikh Mouhamdou  Falilou Mbacké, second Khalif de Serigne Touba. Son père Ahmadou Bousso est un descendant direct de  Seydina Assane,  fils de Seydatouna Fatimatou Bint Rassoul (PSL). Sa mère s'appelait Mame Maty Niang.

Sokhna Awa Bousso avait choisit la vérité , se soumet de son propre gré au Seigneur. Elle était une femme intelligente, sincère qui avait un sens du devoir, qui opta la lumière divine plutôt que les ténèbres: ce qui fait sa gloire aujourd'hui. Elle a répondu à l'appel de Serigne Touba, sa conduite prouva qu'elle cherchait la bénédiction de Khadim Rassoul. La mère de Mouhamadou Falilou Mbacké , de Serigne Affiya Niang , de Sokhna Fatimata et Sokhna Marième Kounta ne proféra jamais de contre-vérités.

Elle gagna sa vie de manière juste et honnête, préféra la faim à une nourriture acquise par l'injustice. Sokhna Awa Bousso était un modèle de droiture, fidèle à sa parole et honnête dans ses actions. Elle parlait avec courtoisie au Cheikh, elle était connue comme une femme calme, sobre aimable et respectueuse des lois Islamiques.

Elle eut la conviction qu'il n'existait pour elle d'autres moyens de parvenir à avoir la bénédiction de Serigne Touba que la pureté de l'âme par un comportement intégré. Elle ne se décourageait jamais. Sokhna Awa Bousso pardonnait beaucoup à ses prochains, elle était estimée par toute la famille de Serigne Touba. Elle ne priait pas sans faire ses ablutions.

Dès sa tendre enfance, elle apprit le Saint Coran à l'âge de 6ans. Elle égrenait souvent son chapelet, s'astreignait à ses prières de nuit durant toutes les 92ans qu'elle a vécu sur terre. En 1891(au milieu de l'année), c'est elle que Serigne Touba confia Cheikh Mouhamadou Lamine Bara Mbacké Ibn Cheikhoul Khadim, lors de la disparition de de Sokhna Aminata Lo. Sokhna Awa Bousso jeûnait souvent et lisait le Livre Saint. Elle était servante,une femme cultivée. De plus elle réconciliait, chaque fois qu'une femme allait la trouver pour lui exposer les problémes de son foyer, elle lui offrait de l'argent pour arranger la situation par la grâce d'Allah.

Sokhna Awa Bousso raccommodait des habits déchirés et les offrait gracieusement aux démunis des villages environnants. Tous ces villages venaient bénéficier de son savoir pour régler leur vécu quotidien. Elle s'accrochait à son idéal jusqu'au bout, elle était restée sereine et déterminée pour la cause des Sokhnas de son époque. Sokhna Awa Bousso était le symbole même de la modestie.

Sa foi, sa profonde maitrise du Saint Coran et sa grande piété faisait la fierté de Khadim Rassoul qui ne tarissait pas d'éloges à son égard. De teint clair, elle portait souvent des habits noirs en compagnie des Sokhnas Peulhs.

Sokhna Awa Bousso nous a quitté en 1938 à Touba, elle a été inhumée en présence de Cheikh Mouhamadou Moustapha et de Cheikh Mouhamadou Fadhl Mbacké.

SOURCE : Groupe Fallou Galass International Multimedia

lundi 19 mai 2014

Ndindy: Le comité d’organisation du Magal de Kazu Rajab fait consulter gratuitement 1955 personnes

 
Sous la présence effective de Serigne Abô Mbacké Khalife de Serigne Fallou Mbacké, le comité d’organisation du Magal de Kazu Rajab a organisé ce week-end des journées de consultations gratuites. C’est la première fois qu’une telle initiative est prise dans ce sens par les organisateurs qui ont voulu, selon le président, donner un coup de main aux populations généralement incapables de se prendre en charge sur le plan médical. Les opérations ont été conduites par le docteur Mamadou Dieng, médecin-chef du district sanitaire de Touba. 

Interpellé sur la nature des prestations et les différentes maladies détectées, le docteur parlera de bilan important et d’impact positif. « C’est au profit des populations de Ndindy et ses environs que ces journées ont été organisées. Nous avons pu mobiliser une quarantaine de prestataires dont une vingtaine de médecins généralistes, une dizaine de spécialistes, des techniciens supérieurs en ophtalmologie, des infirmiers chefs de postes ainsi que des sages femmes », a-t-il fait savoir. Et ce n’est pas tout. « Nous avons pu consulter en médecine généraliste 914 personnes, en pédiatrie 240 personnes et avons effectué 260 consultations ophtalmologiques.

Nous avons pu aussi mener des activités de dépistage du Sida (...) Il faut signaler qu’il s’agissait de tests ciblés et non des tests systématiques». Le docteur Dieng de déclarer qu’au total 1955 actes ont été faits. Serigne Abô Mbacké s’est, quant à lui, beaucoup félicité de l’initiative et a demandé au comité d’organisation du Magal de Kazu Rajab de multiplier les activités dans ce sens pour renforcer la santé publique à Ndindy et dans toute la future commune de Touba. Le Magal de Kazu Rajab se tiendra le 26 mai prochain.
 
  

dimanche 18 mai 2014

(VIDÉO) Émission Nafaraate, Thème: Kazu Rajab ou Le Magal De Serigne Fallou Mbacké

Émission Nafaraate sur la TFM, Thème: Kazu Rajab ou Le Magal De Serigne Fallou Mbacké célébré le 26 mai 2014. Invités: Serigne Fallou Bousso Tamba et Serigne Mbacké Abdou Rahmane. Regardez!

samedi 17 mai 2014

Images d'archives de El Hadji Falilou Mbacké

Images d'archives de Cheikh Mouhamadou Fadl Mbacké, second Khalife Général des Mourides (1945 - 1968), répondant aux questions d'un journaliste sur son soutien à l'ancien Président de la République du Sénégal, le Président Senghor. Regardez!

Serigne Fallou MBACKE: L’immortel et l'intemporel [ par Cheikh Amadou Bamba SEYE]

Le Kaju Rajab (27e jour du mois lunaire) marque l'anniversaire de l'institution des cinq prières canoniques dans l'Islam. Cet événement qui eut lieu au cours du Voyage Nocturne et de l’Ascension (Al Isrâ wal Mihrâj) effectués par le Prophète (P.S.L) nous est relaté par le Coran: « Gloire et Pureté à Celui qui, de nuit, fit voyager Son Serviteur [le Prophète Mouhamed] de la mosquée Al Harâm [à la Mecque] à lamosquée Al Aqçâ [à Jerusalem]» [S17 V1].

Dans son poème "Noûrou Dârayni", Cheikh Ahmadou Bamba semble faire allusion à ce fameux événement lorsqu'il adresse cette prière au Tout-Puissant: " Accorde-moi la bénédiction d'Al Isrâ " (vers 1671) et à partir du vers 1691 comme preuve de l'exaucement de cette prière, on peut lire en acrostiche: " Kaju Rajab m'a honoré".
En tout état de cause, le kaju Rajab coïncide également avec la venue au monde, dans la nuit d'un certain vendredi de 1886 à Darou Salam, du 2e Khalif général des mourides Serigne Mouhammadou Fâdhilou MBACKE plus connu sous le nom de Serigne Fallou.

Toujours dans le poème précité, Khadimou Rassoûl rend grâce à DIEU pour les privilèges et les grâces dont IL l'a gratifié au mois de Rajab en lui y accordant "le plus haut Miracle" (vers 509/510). Serigne Fallou était incontestablement un véritable miracle!

Il convient de noter que c'est Serigne Fallou lui-même qui, le premier, célébra le Kaju Rajab. En effet il passait la nuit du Kaju Rajab à Darou Salam pour s'y consacrer à la prière et se livrer à la lecture du Coran et des Khaçaids.

Serigne Fallou était très attaché à la Prière; cela est normal, devrait-on me dire, pour quelqu'un dont la naissance et l'avènement de la Prière partagent le même anniversaire. Elhadj Fallou  assuma concomitamment à son statut de khalif général de mourides les fonctions de Imâm de la Grande mosquée de Touba jusqu'à sa disparition.

On retrouve le même attachement chez son fils Serigne Mouhammadou Lamine Bara MBACKE (récemment rappelé à DIEU, comme son illustre père!, ce 17e jour de Rajab) qui, nonobstant la foule immense qu'un khalif général draine et les désagréments causés, se déplaçait à pied chaque vendredi jusqu'à la Grande mosquée pour assister à la prière.

Tout cela n'est pas étonnant pour un fils et un petit-fils de Serigne Touba qui n'hésita pas à prier sur l'océan sur le chemin de l'exil dans des circonstances drastiques!

Serigne Fallou était également très dévoué à la lecture du Coran dont Serigne Touba disait, entres autres : " [ô Dieu] fais que Ton Livre m'accompagne partout où je suis; ô Bienfaiteur Tu as mis le Kun Fa Yakûn à ma disposition" (cf "Noûrou Dârayni" vers 97/98). Par conséquent, on peut aisément comprendre le pouvoir thaumaturge de Serigne Fallou dont les prières voire les seuls vœux prononcés connaissaient une prompte réalisation.

Cela ne doit pas pour autant effaroucher les soi-disant orthodoxes eu égard à ce verset où Dieu dit  « En vérité, la Grâce [«Fadl ou ngenèel en wolof »] est en la main d’Allah. Il la donne à qui Il veut » (S3 V72)
Fils du Très-Vénéré Cheikh Ahmadou Bamba et de la sainte Sokhna Awa Bousso, Serigne Fallou a appris et maîtrisé le Coran auprès de Serigne Ndame Abdou Rahmane Lô. Grand calligraphe, une quarantaine d'exemplaires de ce saint Livre sont inscrits à son actif. Cet éminent érudit a fait ses humanités en sciences religieuses (théologie, jurisprudence, soufisme) auprès de Mame Thierno Ibrahima MBACKE, frère et disciple de Serigne Touba. Celui-ci parachèvera sa formation religieuse.

Pieux, magnanime et généreux, Serigne Fallou était un guide ouvert, élégant, courtois et d'abord très facile. Il fut un poète hors pair et un grand maître dans la rhétorique utile. Sa riche et vaste production prosaïque et poétique et ses nombreuses sentences orales témoignent de sa maîtrise de l'arabe et du wolof.

Ce grand homme de Dieu accomplit le pèlerinage à la Mecque peu après le rappel à DIEU de son Vénéré Père dont il réalisa ainsi l'intention. Il était alors accompagné de plusieurs de ses concitoyens.

Patriote et véritable acteur de développement, Serigne Fallou exhortait les disciples mourides à travailler la terre pour assurer une autosuffisance alimentaire et mettait en garde contre l'exode rural. L'histoire contemporaine a fini de lui donner raison: en effet, on assiste aujourd'hui à une paupérisation croissante des grandes villes consécutive à ce phénomène, avec ses corollaires qui ont noms: mendicité endémique, chômage chronique, délinquance juvénile, promiscuité, habitation précaire…

Plusieurs réalisations à Touba sont inscrites à l'œuvre titanesque de ce saint homme: le lotissement de la ville, l'éclairage public, la dotation en forages, le bitumage de certaines routes, l'édification du marché Okâz, le parachèvement de la Grande Mosquée…

Serigne Fallou a fondé plusieurs villages dont Touba Bogo, Aliya, Sâm Yabal, Ndindi. Par ailleurs, c'est dans la localité de Diolof, en présence de Serigne Mouhammadou Moustapha MBACKE (1e Khalif), Serigne Massamba MBACKE et Serigne Mor Rokhaya BOUSSO, respectivement  frère et neveu de Serigne Touba, que Serigne Fallou fit le serment d'allégeance ou Jebbêlu en wolof.

Dans un célèbre poème épistolaire, Serigne Fallou s'adresse à Cheikhoul Khadim en ces termes: "je te vends mon statut de fils en échange de celui de disciple et quant à la valeur de la transaction, j'y renonce pour t'en faire cadeau pieux".

L'attachement et le dévouement de Serigne Fallou au CHEIKH étaient ineffables! Le parachèvement de la Grande Mosquée de Touba que son illustre prédécesseur  Serigne Mouhammadou Moustapha avait entamée en témoigne.

En effet, c'est Cheikh Ahmadou Bamba qui leur avait intimé l'ordre formel d'édifier cette moquée. Serigne Fallou en fit un sacerdoce sous son magistère qui dura de 1945 à 1968, année de son rappel à Dieu.
Il consacrait une bonne partie de l'argent provenant des récoltes de ses différents daaras à la construction de cet édifice qui trône aujourd'hui majestueusement dans la ville sainte de Touba et dont il donna le nom Lamp Fall au plus haut minaret, en hommage au preux chevalier et phare du Mouridisme Cheikh Ibra Fall.

Le 7 juin 1963, Boroom Ndindi réalisa ce vœu cher au Serviteur du Prophète (P.S.L) qui avait déclaré : "L'ETERNEL m'a gratifié d'un édifice éternel qui se dressera jusqu'au Paradis".

L'édification de cette Grande mosquée, la célébration commune du Grand Magal à Touba et la première impression des khassayid constituent des réalisations et des initiatives titanesques de Serigne Fallou qui lui auraient suffit comme œuvres à la tête du mouridisme.

Puisse Dieu sanctifier son mystère et gratifier son fils S.Bara de Son Agrément!
Puisse Dieu accorder à son neveu le khalif général des mourides Serigne Cheikh Sidy Moukhtar et à son homonyme Serigne Fallou MBACKE Chouhaïbou longévité et santé par  la  Grâce de Kaju Rajab!

Cheikh Amadou Bamba SEYE, prof. d'anglais au lycée Ahmadou Ndack SECK de Thiès. Responsable de la commission cultuelle et scientifique de Mahanrif: Dahira des Acteurs Mourides de l'Education.

mardi 6 mai 2014

Poème de Serigne Moussa KA sur Serigne Fallou MBACKE


Allaahu dhool fadlil aziim Faadilu mooy fadlu hamiim 

Mooy doomi shamsun wa xamar   Moo nàmp yaari meeni ngor 

Saddiiti baayam lay royaat Nday jaa di xayru muhsinaa. 

Mooy noobalub lislaam finun Donoy usaynu wal-Hasan 

Ma wax la lëf ci ay jikkoom Niru na baay ba mat na doom 

Dem na ba màkkam jullikaay Te ëndiwul alal di jaay 

Taalifi baayam'ay wayam Moo naan ci géejug hikkamam  

Yàlla na am lamuy mébat Ci moom te yal nan ami sët 

Kum jox ngënéel deefi la yéem Turam wi doyna Xarnu bi 

Mbàkkeek mbusóobe duñ ko jar Mooy Bàmba tay ci Xarnu bi 

Leerug cosaan ga day royaat Moo donn mbóoti Xarnu bi  

Mboolem shariif yi moo ci gën Maay xaadamam ci Xarnu bi 

Lewet woyof ànd ak sagoom Ëmb na kersag Xarnu bi 

Haj na siyaare ngën ji baay Nawleem amul ci Xarnu bi 

Moo donn duusi xam-xamam Sirroom ba doyna Xarnu bi 

Ci nun nu am li nuy mébat Yu gën a gëm waa Xarnu bi.

vendredi 2 mai 2014

Kazu Rajab: Sens & historique d'une célébration

SIGNIFICATION
 
Il y a des coïncidences si lourdes de significations et si riches en bienfaits de toutes sortes pour l'humanité, qu'il faut y voir un signe de la miséricorde divine . Il en est ainsi de la coïncidence qui existe entre la date d'anniversaire de " Al Isrâ " (Le voyage nocturne) et du " Micraj " (L'Ascension) et celle de la naissance de Serigne Mouhamadou Falilou MBACKE (deuxième Khalife de Serigne Touba de 1945 à 1968). Entreprise depuis une quarantaine d'années, la célébration de cet anniversaire, auquel on a donné le nom de Kazu Rajab, a fini par prendre une ampleur telle qu'aujourd'hui, elle déborde largement les frontières nationales.  Pour notre compréhension à tous, précisons tout de suite la signification du vocable " Kazou Rajab ". Il est formé à partir de l'équivalence de la valeur numérique des caractères arabes qui servent à l'écrire : (kâf = 20 ; zâ = 7, soient 27) ce qui nous amène à la 27ème nuit du 7ème mois lunaire du calendrier musulman ( Rajab). Fallou Awa Bousso ! Mbacké et Mboussobé de la régence chérifienne qui a donné ses Imams à la grande mosquée de Touba, Cheikh Mohamad Fadel Mbacké, devenu Serigne Fallou pour les fidèles, est un guide de rêve. Chez ce fils et disciple de Bamba, tout est exceptionnel. Sa naissance d’abord, le 27e jour du mois lunaire de Rajab, coïncide avec l’anniversaire du voyage nocturne du Saint prophète Mouhammad (PSL). Ce fut en 1305 de l'hégire du Prophète (PSL) soit 1887/88 de l'an romain à Darou Salam. Pour son père Cheikh Ahmadou Bamba, cette naissance était d’abord et surtout, un agrément du Seigneur, une infinie grâce pour les musulmans, mais aussi pour les autres communautés. Grand érudit dont l’éducation a été parfaite par son vénéré père, Serigne Fallou, était également un excellent poète, doublé d’un calligraphe hors pair. Voilà ce qui explique sans doute la quarantaine de copies du Coran à son actif, dont les vingt-huit ont directement été offertes à Serigne Touba sous forme de don pieux encore appelés « Adiyas ».

Historique de la célébration du Kazou Rajab

La tradition de la célébration du Kazou Rajab, remonte aux années 60, précisément à l’an 1963. Cette année-là, son anniversaire venu, Serigne Fallou quitta Touba quelques temps avant le coucher du soleil pour se rendre à Darou Salam son lieu de naissance, afin d’y passer la nuit en prières. Le lendemain, au sortir de sa retraite, il se rendit au domicile de son frère Serigne Affia NIANG.
L’accueil fut chaleureux et empreint de piétés. On peut considérer, pour l’histoire, que le premier repas qui a alors été servi, à l’occasion d’une célébration du Kazou Rajab, a été préparé par Sokhna Asta Wâlo NIANG, la mère de Serigne Abdourahmane BOUSSO. Pour donner à l’événement un caractère festif, à la dimension de l’immense honneur que Serigne Fallou venait de faire à Serigne Affia NIANG, on servit du thé, des biscuits et autres friandises.
Il faut préciser cependant que, pour cette première édition, tout se passa dans la plus stricte intimité familiale. Seuls participaient à la fête Serigne Affia NIANG, Serigne Abdou Rahmane BOUSSO, Serigne Abdou Chakor.
Serigne Affia Niang eut ce jour là, le grand bonheur de recevoir, en guise de " barkélou " (objet servant à attirer la bénédiction) les habits que Serigne Fallou avait portés pendant sa nuit de prières à Darou Salam. Voici, en quelques mots, le déroulement de la toute première édition de la célébration, faite par Serigne Fallou lui-même.
Trois années durant, on consacra la même formule de célébration. On l’appelait alors " ngan gui " c’est à dire réception d’un hôte de marque. Et chaque fois, c’était la même ambiance festive dans le même cadre strictement familial. A l’évidence, une telle " discrétion " de la célébration ne pouvait pas perdurer car l’événement commençait à avoir un certain retentissement parmi les disciples.
Lorsque Serigne Affia fut rappelé à Dieu après avoir vécu trois éditions du Kazou Rajab, Serigne Fallou maintient la tradition de se rendre dans cette famille chaque fois qu’il sortait de sa retraite à Darou Salam. Cette année là, on fut obligé de dresser une tente, richement pavoisée de drapeaux, devant le domicile de la famille de Serigne Affia. L’événement avait pris une ampleur et une solennité telles qu’on déroula sous les pas de Serigne Fallou un tapis d’honneur fait de pagnes traditionnels, depuis la Route " 28 " jusqu’à la résidence de la famille NIANG.
Cette année, marque réellement une rupture dans le cérémonial de la célébration. Les autorités du mouridisme commencent à participer aux festivités. A cette occasion, Serigne Fallou fut accompagné d’une délégation de dignitaires religieux avec au moins quelques 28 voitures. Il y avait, entre autres, Serigne Modou Khary NIANG, Serigne Modou Faty Khary et quelques membres de sa propre famille comme Serigne Modou Bousso Dieng et Serigne Mouhamadou Lamine Bara MBACKE (Que Dieu augmente leurs lumières). Il y avait également beaucoup de talibés. El Hadji Modou Mamoune NIANG, fils de Serigne Affia NIANG prononça une brillante allocution.
C’est ainsi que, de 1965 à 1968, se déroulèrent les choses qui prirent d’ailleurs tellement d’ampleur que Radio Sénégal prit l’habitude de leur consacrer des reportages très élaborés. Serigne Fallou vécut sa dernière célébration en 1968, c’était un vendredi. Serigne Modou Mamoune NIANG, à son habitude prononça une allocution très fouillée. Il eut à dire à Serigne Fallou : " Nous savons que la visite que vous nous accordez, à notre domicile, est une faveur immérité. Voilà pourquoi, à l’occasion, nous mobilisons tout ce dont nous disposons en plus de nos familles, de nos condisciples, de nos parents, et nous serions allés bien au-delà de tout cela si c’était possible, pour essayer d’être à la hauteur de cette marque d’honneur . " En réponse à cette allocution, Serigne Fallou expliqua ce jour là, le sens et les motivations de la célébration du Kazu Rajab.

SENS DE LA CÉLÉBRATION

En réalité, ce jour a vu l’accomplissement de deux événements majeurs dans l’histoire de la religion que Dieu a choisi pour les hommes. Ce sont des miracles auxquels il a plu à Dieu de recourir pour descendre sa miséricorde sur l’humanité. Il y a eu d’abord " Al Isrâ " (Le voyage nocturne) par lequel Seydina Mouhamed (P.S.L.) a été transporté à Jérusalem. Ensuite "Al Micraj " (L’Ascension) ou la traversée des Sept Cieux pour arriver à la proximité du Trône du Maître des Mondes afin de recevoir des recommandations divines concernant les dogmes et bases de sa Religion. Tous ces événements ont eu lieu cette nuit là.
En s’adressant à Serigne Modou Mamoune NIANG, Serigne Fallou aborda le sens sens de la célébration par ces termes : " Je sais que ce jour vous tient beaucoup à cœur. Je vais donc vous expliquer ce qu’est sa signification profonde et, par conséquent, les motivations qui m’ont conduit à le prendre en considération, afin que vous puissiez maîtriser les modalités de sa célébration. Dans Sa grande miséricorde, Dieu m’a accordé une grâce infinie ; Il a fait coïncider ma naissance avec la date anniversaire de ces événements miraculeux. En effet il a plu à notre Seigneur que je sois né un vendredi, 27ème jour du mois lunaire de Rajab, de l’an 1306 de l’Hégire (1886) Ce jour est donc pour moi un prétexte de rendre grâces à Dieu et d’exprimer ma reconnaissance à l’endroit de Cheikhoul Khadim pour l’agrément que, des Deux, j’ai obtenu. Depuis, j’ai pris l’habitude, chaque fois qu’arrive mon anniversaire, de me rendre à Darou Salam, où je suis né, afin de m’y consacrer, toute la nuit durant, à la lecture du Coran et des Panégyriques du Prophète (P.S.L.), en guise de témoignage de grâces au Cheikh. Pourquoi dès ma sortie de ma retraite je viens ici, chez Serigne Affia ? C’est pour réaffirmer et raffermir les liens de fraternité qui me lient à cette maison où vécut ma mère Sokhna Awa BOUSSO ".

Après cette mise au point, Serigne Modou Mamoune NIANG, au nom de toute la famille, prit l’engagement de perpétuer cette célébration, tant qu’il restera en vie. Serigne Fallou fut rappelé à DIEU cette même année mais pendant les deux ans qui suivirent, fidèle à sa parole, Serigne Modou Mamoune NIANG s’employa à donner à la célébration du Kazou Rajab l’éclat qui lui convient. Et à chaque fois, Serigne Modou Bousso DIENG qui assurait le Khalifat de Serigne Fallou lui a apporté soutien et assistance par sa présence effective en compagnie de nombreux talibés et d’autorités religieuses.

Depuis lors tous les Khalifes de Serigne Mouhamadou Fadel ont veillé à la célébration du KAZU RAJAB. Serigne Mouhamadou Lamine Bara s’y était toujours consacré jusqu’à son accession au magistère suprême du Mouridisme. Puisse Dieu lui augmenter ses lumières et accorder longue vie à son successeur en l'occurrence Serigne Abo Falilou MBACKE.

mercredi 30 avril 2014

Le Magal de Kazu Rajab sera célébré le lundi 26 Mai 2014

 
Le 1er Rajab 1435 de l'Hégire correspondra au jeudi 1er mai 2014. Le Magal de Kazu Rajab marquant l'anniversaire de la naissance de El Hadji Falilou Mbacké, second khalife de Cheikh Ahmadou Bamba, sera célébré le lundi 26 Mai 2014 inchAllah.

 Biographie de Serigne Fallou Mbacké

L'hagiographie mouride rapporte la naissance de Cheikh Mouhamadou FADL à 7 mois de celle de Cheikh Mouhamadou Moustapha son aîné, soit le 27 du mois de Rajab qui coïncide précisément avec le jour du voyage nocturne ( Al Isrâ ) et l'ascension ( Wal Mihrâj )

Cette naissance a eut lieu à Darou Salam en l'an 1305 de l'hégire du Prophète (PSL) soit 1887/88 de l'an romain. Sa mère s'appelait Sokhna Awa Bousso et est originaire de Affé dans le Sud du Djoloff.
Il entama ses études coraniques chez Serigne Dame Abdou Rahmane LO à Darou Halimou-l-Kabîr, village plus connu sous le nom de Ndame. Il effectuera plus tard le "Tadjid" (ou l'art de comprendre le texte coranique) avec son oncle Mame Mor Diaara puis avec Mame Thierno Birahim.

Il habitait avec son père à Mbacké-Bâri et faisait aussi partie de ceux qui l'avaient rejoint à son exil à Thiéyéne . C'est là bas que le Cheikh, l'ayant un jour réuni avec son frère Cheikh Mouhamadou Moustapha et son cousin Mor Rokhaya BOUSSO leur tint ce discours : "Je ne suis le père, ni le frère, ni l'oncle d'aucun d'entre vous. Je suis une créature vouée au Service de son Seigneur. Et ceux d'entre vous qui auront choisi de suivre le chemin tracé par mon Seigneur, ceux là seuls, seront mes fils, mes frères, mes neveux, mes talibés", C'est ce jour là qu'il renouvela son serment d'allégeance et son engagement indéfectible de demeurer au service du Cheikh pour la FACE de l'Eternel. C'est pourquoi il déclara dans un poème : "Nos espérances reposent en toi, ô toi qui nous à ouvert les portes de la Félicité. Je t'échange en ce jour mon rang de fils en contrepartie de l'honneur d'être ton disciple. Et quand tu daignera me gratifier de cet honneur insigne je te prierai de l'accepter comme mon offrande de disciple". Après quatre années de séjour en Mauritanie Cheikh Mouhamadou FADL restera encore avec son père à Thiéyène puis à DIOURBEL à partir de 1912. Il est rapporté que de là en 1927, date de la disparition du Cheikh, il fit de mémoire 28 copies reliées du Saint Coran dont il fit don à son père. Il lui offrit également sa maison, sise alors avenue de la gare à DIOURBEL, qui était une belle demeure couverte de tuiles rouges avec, à chaque angle, le signe de l'étoile et du croissant. Le Serviteur du Prophète lui exprima ce jour là sa reconnaissance à travers un verset qui accordait à DIEU Seul le pouvoir de le récompenser. C'est également à l'issue de ses recherches que la carrière de Ndock fut découverte et que le Cheikh lui assignat comme but de sa vie l'édification de la Mosquée de TOUBA. Huit mois après la disparition de son père, Cheikh Mouhamadou FADL entreprit le Pèlerinage aux lieux Saints de l'Islam en compagnie de ses oncles Mame Cheikh Anta Mbacké et Serigne Mbacké Bousso, de El Hadj Mayoro Fall, Serigne Moulaye Bousso, Serigne Mandiaye Diop et de Serigne Ibrahima Dia.

Les liens qui unissaient Serigne Fallou et la Famille de Cheikhoul Khadim dépassaient le cadre de la consanguinité.

En 1945, Serigne Fallou, devenu second khalife, se plongea corps et âme dans la poursuite des travaux de la Grande Mosquée. Il eut l’insigne bonheur, le 7 Juin 1963, d’en procéder à l’inauguration et d’y diriger la première prière. Son khalifat est encore évoqué de nos jours comme une période particulièrement faste pour le pays. Tous les Sénégalais, toutes confessions et toutes ethnies confondues, le considèrent comme un vrai thaumaturge, un homme qui a reçu du Créateur le pouvoir de faire des miracles.

C'est dans la nuit du 06 août 1968 que El Hadj Mouhamadou Fallou Mbacké s'éteignit à TOUBA après avoir vécu un nombre d'ans correspondant au nombre de verset de la sourate Ya-Sin : 83 qui est aussi la valeur numérique du "Jëf" signifiant oeuvre. La douleur indescriptible qui frappa le monde mouride traduisit sa consternation à la perte d'un homme qui marqua tous les esprits par sa générosité, bonhomie, son humour mais aussi par son sens du dévouement, son orthodoxie et son charisme.

mardi 22 avril 2014

(VIDÉO) Ziara Serigne Cherif Mbacké Falilou à Kanka ( Guinée ) 2014

 Ziara de Serigne Cherif Mbacké Ibn Serigne Falilou Mbacké à Kanka en Guinée édition 2014 au village de son homonyme Chérif Fanta Mady qui fut un grand homme de Dieu qui avait participé à hauteur de cinq cent mille Francs à la construction de la grande Mosquée de Touba. Après son rappel à Dieu, par reconnaissance pour ce noble geste, Serigne Fallou donna son nom à un de ses fils. Pour perpétuer les relations entres les deux saints Serigne Chérif Mbacké (l'homonyme en question) prit l'engagement de se rendre chaque année à Kankan en Guinée. Regardez les temps forts de sa visite.